mardi 13 mars 2012

voyage dentignolesque en Hongrie




Samedi 3 mars.
Partie d'Orly à 13h 45 sous un temps froid et brumeux je suis arrivée à Budapest à 15h53 avec un magnifique soleil. Il fait 9° mais un temps si clair que la température ressentie est bien supérieure. Après avoir survolé l'Allemagne nous avons eu une vue superbe au dessus de la république Tchèque et de la Hongrie.
Pas d'attente à l'arrivée, ma valise est sortie en 10 minutes et pas de contrôle de la police des frontières, un bon point quand on voit le temps perdu à Orly.
 Le chauffeur de taxi qui m'attendait conduit en chemise. J'ai même vu deux ou trois personnes en short ! Moi qui suis arrivée bardée de polaires, je suis morte de chaud.
Les enfants ont sortis les oiseaux près de l'hôtel
 
Nous traversons rapidement une partie de la ville et c'est tout à fait comme je l'imaginais. II faut dire que sur Google earth j'avais visionné toutes les images et panoramiques possibles cependant ce qui m'étonne c'est que bon nombre de bâtiments ont étés ravalés, quelquefois juste le rez de chaussée, mais ça donne une impression Disneyworld ! trop neuf presque carton pâte vu de loin.


Pour l'instant J'attends N.. mon amie hongroise et je regarde la nuit tomber, sur le balcon , tellement la chambre est surchauffée. J'avais chargé un lexique phonique minimal en hongrois mais malgré ma bonne volonté je n'arrive pas à prononcer le magyar, dur, dur et pourtant j'ai répété dans le train et dans l'avion, mais tout bas tout de même ! J'ai vérifié auprès du chauffeur de taxi, qui ne parlait qu'anglais, c'est incompréhensible. Nous avons beaucoup ri.
  
Lundi matin
Il est 5 heures et j' écris assise sur les toilettes pour laisser dormir les deux jeunettes qui m'accompagnent.

S.. est arrivée hier dans l'après midi pendant que je découvrais Budapest avec N.. Pas de chance la réceptionniste du dimanche ne sachant pas qui elle était, l'a laissée attendre deux heures avant d'accepter de lui donner la clef de la chambre. Nous qui pensions la laisser se reposer avant notre retour, elle était vraiment épuisée quand nous l'avons découverte à 18heures. J'étais à peu près dans le même état après que N.. m'ait fait visiter la moitié de Budapest dans la journée. Je crois bien que je n'ai jamais autant marché de ma vie ! Mais c'était vraiment une journée idéale pour le faire.

Le dimanche les habitants de Budapest sont tous à la campagne et la ville est désertée, ne restent que les  touristes, rares en ce moment. Il faisait un temps splendide, pas un nuage et quand nous étions au soleil, vraiment chaud. Par contre à l'ombre on s'aperçoit bien que la température ne dépasse pas les 9°.

 N.. est une guide parfaite, nous avons alterné les incontournables : 





basilique, forteresse, plus vieux métro du monde avec des lieux plus insolites comme un "café ruines" (traduction littérale du hongrois que je ne saurais retranscrire). Autrement dit un squat transformé en café-ciné tout en récup. dans son jus. Pas grand monde car c'était dimanche après midi mais c'est un lieu très fréquenté en semaine, envahi par la jeunesse étudiante. Si la mode de ces "cafés destroyed" arrive en Bretagne c'est la fin de ma carrière car les fauteuils hors d'usage sont le nec plus ultra de la déco. Personnellement j'ai choisi une baignoire comme lieu de repos devant un chocolat chaud à la crème, divin ! 
 
 

Avant ça nous avions déjeuné dans la cave d'un restaurant turc, à la turque sur des coussins, d'une soupe de pois chiches et lentilles corail très épicée, d'une salade d'aubergine frites sauce au yaourt relevée d'ail et d'une  fricassée de pommes de terre. Comme je m'en suis aperçue il n'est pas coutume ici de prendre un dessert par contre entre les repas il faut se rendre à la pâtisserie manger d'énormes gâteaux à la crème. J'ai dû priver N.. de ses sucreries habituelles en n'apprenant cela qu'hier soir.



 Quand nous avons un peu récupéré de notre fatigue nous nous sommes rendues au pot d'accueil offert par l'hôtel. La veille N.. et moi étions passées au bar et comme il n'y avait personne nous avions décidé d'attendre l'arrivée de S;; pour en profiter. Mais hier soir quel contraste ! c'était envahi de français, tous là pour des soins dentaires visiblement. Étant donné la qualité très médiocre du buffet du petit déjeuner (margarine, pain industriel, charcuterie low cost...) nous n'avons pas voulu tester le repas du soir et nous avons regagné le petit restau "marxiste" ainsi qu'il s'appelle, où nous avions déjà dîné la veille pour 4€. Déco faucille et marteau, barbelés, étoiles rouges etc...mais aussi très branché. Autant le premier soir j'ai aimé la découverte du vin chaud aux épices avec une pita fromage crème aigre (demandée sans ail, attention ici ils en mettent partout), autant deux fois de suite c'est trop :) Ce soir on change de crèmerie.

Les français qui ont déjà eu des soins dans la clinique où nous allons nous ont un peu refroidi en nous expliquant que l'organisation n'est pas leur point fort, nous risquons d'y perdre beaucoup de temps. Si c'est comme à l'hôtel ça promet !
En arrivant, celle qui visiblement est la gérante m'avait promis un lit d'appoint pour compenser le manque dans la chambre et quand nous l'avons demandé hier soir la personne de service à l'accueil nous a dit " oh si j'avais su je viens de donner la chambre à trois lit à un couple pour la nuit mais demain je vous la réserve"  pourquoi n'était-ce pas possible la veille ? je pense qu'aujourd'hui la patronne trouvera encore une bonne raison de nous laisser dans notre cagibi où l'on ne peut vraiment plus circuler qu'en passant par dessus les lits, la vraie auberge espagnole, heureusement cela nous amuse pour une nuit mais pas plus. Voilà pourquoi je suis contrainte de squatter la salle de bain pour me servir de l'ordinateur, sympa non ?

Première épreuve du feu.

Le chauffeur de taxi qui m'avait déposée samedi à l'hôtel m'avait dit en partant " lounnnndi 9h et demi" comme il ne parlait pas bien français je pensais qu'il me donnais rendez vous pour venir me chercher lundi matin. Mon rendez vous à la clinique étant à 9h, j'en avais conclu qu'il viendrait à 8h30 nous prendre. Nous nous sommes donc préparées pour l'attendre à l'accueil vers 8h 25 laissant N.. dans les bras de Morphée avec un "don't disturb " sur la porte.
Première question à régler : la chambre. Nous expliquons à l'hôtesse que la veille on nous a promis de nous reloger dans la chambre voisine qui devait se libérer. Grand sourire et petites courbettes elle nous rassure, elle a trouvé la note de sa copine seulement nous devons refaire nos bagages avant 11H. Dare, dare nous remontons emballer nos affaires, exit le repos de N.., tout en urgence dans les sacs et vite, vite à l'accueil le taxi nous attend. 9h personne, Bon c'était bien 9h30 on a dû changer l'heure de mon rendez-vous, pensons nous, 9h30...    9H35...    9H40...    Bien,  en Hongrie la notion de ponctualité est sans doute un peu floue...c'est là que S.. me dit que son chauffeur, la déposant avec un autre prétendant aux belles dents hongroises, leur a dit "lundi vous vous débrouillez par vos propres moyens". OK inutile donc d'attendre un chauffeur. Son co-voituré ayant commandé un taxi nous lui proposons de le partager et nous voilà partis.
Après moult détours nous arrivons à la clinique sur la colline et nous nous félicitons de ne pas avoir pris le tram vu la complexité et l'état des routes et surtout la modicité du coût : 1€ par personne , pourboire compris. Nous décidons illico que nous ne nous priverons pas de ce luxe dorénavant.

Accueil très "clinique privée de luxe" par des hôtesses tout de blanc vêtues avec petite veste rouge. Prière de laisser son vêtement au vestiaire et d'enfiler des sur-chaussures. Nous montons à l'étage pour remplir les papiers et  tout de suite à la radio panoramique. Retour au vaste salon d'attente avec canapés profonds, télé française en sourdine, bureau de style avec internet à disposition, grandes baies vitrée sur patio, ambiance très détendue des patients venus en groupes, c'est plutôt agréable. Puis les questions bizarres arrivent et nous sentons comme un début de flottement dans l'organisation. Aucun dossier avec nos devis envoyés par mail, on nous demande pourquoi nous sommes là : refaire le sourire ? poser un implant , trois fois on demande à un monsieur où vous le voulez l'implant ? j'avais envie de répondre "sur la fesse" et ça nous fait rire comme des gamines espiègles tellement nous sommes surprises et légèrement inquiètes de la tournure des évènements. On me demande à plusieurs reprise "vous avez un devis ? " je répond : "oui dans mon ordi mais je n'ai pas pensé l'imprimer" l'hôtesse repart et j'imagine qu'elle va revenir avec une copie à me faire signer, non elle revient pour demander "c'est pour un inlaycore ?  - non madame pour 2 et deux couronnes" elle repart et nous attendons.... Midi elle revient " vous pouvez aller manger il y a un peu de retard - non merci nous préférons attendre ici "  Pas question d'avoir attendu tout ce temps pour qu'on nous pique notre tour !
13h30 ouf ! on m'appelle. Je descend au cabinet de la doctoresse (plus tard appelée Cruella) qui échange avec son assistante en hongrois, avec un air bizarre tout en tenant ma radio. C'est trèèèèès long. Y aurait-il un problème insoluble ? pas un commentaire pour moi et brusquement elle s'approche " Vous êtes prête, on y va ? "  ben oui, je suis là pour ça...
Alors là c'est parti  sur les chapeaux de roues ! un pschitt anesthésiant et que je te pique sans ménagement dans le palais tout en disant "pardon, pardon," en te pinçant le nez, va-t-en savoir pourquoi ?
Résultat je me sens anesthésiée de la base du cou aux sourcils mais c'est radical elle pourrait me faire sauter toutes les dents que je n'en saurais rien.
Elle se prend une minute pour manger quelque chose et tout en mâchouillant elle attaque. Et hop la première couronne saute dans le plat. Avec un grand sourire elle me dit "je vais vous faire faire des économies, ce n'est pas la peine de changer cet inlaycore il tient bien - Vous êtes certaine que ce sera esthétique ? - oui pas de problème"  Très bien me dis-je , j 'avais vraiment la frousse que ce soit très pénible d'arracher ce pivot vieux de 25 ans. Ce n'est pas que j'y tienne mais lui visiblement tient à moi, nous avons fait bon ménage jusqu'ici pas de raison de divorcer.
Passons à la voisine. En deux temps trois mouvements la voisine est limée, dénervée, et l'inlaycore posé quand en France on me donnait au moins 4 rendez vous pour le même travail. Dois-je m'en réjouir ou m'en inquiéter ? Je me pose  la question , seul l'avenir le dira.

Puis elle me dit "c'est fini madame" J'ouvre de grands yeux (difficile vu l'anesthésie quasi générale :). Devant mon air ahuri elle me dit " vous voulez des couronnes provisoire ? " Et comment que je veux des couronnes provisoires, je ne vais pas sortir 3 jours avec deux pivots en guise d'incisives, vous rêvez ?
Bon dans ce cas remontez et une hôtesse va vous guider pour la pose. OUF !
J'aurais dû comprendre "la pause" car, en effet ,celle-ci a duré jusqu'à 16h...
S.. entre temps est passée par toutes les angoisses de la terre. Venue pour la pose de piliers sur des implants ils lui ont essayé toutes les tailles de vis sans trouver la bonne. Panique à bord, devra-t-elle repartir sans la canine promise ?  pour passer le temps et oublier l'anesthésie qui s'en va (autrement dit la douleur qui s'installe) nous monopolisons l'ordinateur à tour de rôle.
Enfin on me pose  deux bouts de plastique sur mes chicots et en me regardant dans la glace j'ai des sueurs froides. Horreur et damnation ! la canine de traviole qui se fondait dans le décor précédent est maintenant l'élément essentiel du nouvel agencement. La jeune assistante me rassure "c'est provisoire" mais moi je pense "impossible de cacher ça dorénavant, pourquoi ne la font-il pas sauter aussi ? puis sa vis à vis et pourquoi pas toutes les autres ? Je suis prête à remonter sur le fauteuil.

Mais il est déjà 17h et S... attend depuis si longtemps que je renonce.

Avec une grande écharpe sur la bouche je jure de ne plus l'ouvrir et nous rentrons à l'hôtel nous jeter sur des anti douleur.

Vers 18h N... arrive et nous propose un plan : le lundi les cocktails sont moitié prix dans un pub à la mode (jeune) et nous pouvons rejoindre une de ses amies qui doit venir passer un an à Montpellier, dans le cadre d'Erasmus. Autant pour noyer notre inquiétude sur la suite que pour tuer la douleur lancinante nous choisissons de la suivre.  La tête cachée dans l'écharpe c'est parti !
Comme nous n'avons rien dans l'estomac depuis 7h du mat, en dehors d'un Dolyprane, ce n'est pas indiqué de passer directement aux boissons alcoolisées alors petite halte gourmande chez le grand pâtissier de Budapest. Et là impossible de faire un choix, tout nous tente. Nous hésitons très longuement et pour finir, voyez la photo, nous partageons trois gros gâteaux à la crème à damner tous les régimes. Un expresso bio équitable  surpassant tous les italiens et nous sommes prêtes pour aller rejoindre Z..


Z.. est docteur en biologie comme N.. mais son sujet d'étude n'est pas les grenouilles au Ghana mais les souris chez nous. Et pourquoi choisir d'étudier NOS souris ? il n'y en a pas ici ?
Et bien sachez, vous qui avez eu le courage de lire jusqu'ici, que Montpellier est à la pointe de la recherche mondiale sur les souris. Pas les blanches mignonnes de labo mais les vilaines qui vous font monter sur les tables en criant "mamaaaaaaan !" , et vous savez quoi ? je vais vous donner un nouveau tuyau pour vous en débarrasser. D'après Z.. rien de mieux et de plus humain que la tapette mais si comme moi vous jetez la tapette avec la souris ça finit par coûter cher. Alors en temps de crise, pas de petites économies, optez pour le papier enduit de glu. La souris avance vers le fromage et reste collée. Âmes sensibles sautez la ligne suivante c'est un conseil d'amie.
Et alors... la souris reste collée et meurs d'inanition à petit feu
Trop Horrible ! je vais encore délier ma bourse pour des tapettes ou les laisser vivre...
Vous avez vu nos beaux cocktails ?

 Avec les cocktails et les histoires de souris la forme est revenue, basta de montrer mes affreuses prothèses, direction un restau turc pour manger une soupe bien épicée qui réchauffe car ce soir ça caille. D'ailleurs je pense que chez vous aussi, je suis avertie par EDF que demain c'est EJP. Enfin une journée à laquelle j'échappe.

Mardi  6H  (autrement dit jour N°4 en Hongrie)

Ce matin quand mes copines seront réveillées direction le magasin de troc d'à côté où N.. veut s'acheter des pantalons car il y a un nouvel arrivage prévu, ensuite direction Szentendre à quelques kms de Budapest . Nous n'avons aucun soin aujourd'hui mais pas le temps de monter à Ostörös voir les parents de N.., nous reviendrons (pour ou sans soins dentaires) une autre fois c'est promis.

Aujourd'hui pour ne pas me coller le moral dans les chaussette je vais éviter les miroirs et essayer de fermer la bouche mais ce sera difficile, vous me connaissez, et mes copines me font tellement rire. J'ai l'impression de rajeunir avec elles, ça fait du bien de s'illusionner de temps en temps :o)

  Nous avons maintenant une très grande chambre avec deux balcons, trois lits une  toute petite salle d'eau  ET un très grand placard fermé à clef avec la lumière allumée à l'intérieur, encore une énigme hongroise.... est-ce là que la patronne fait pousser vous savez quoi ...?



Pas de soin dentaire aujourd'hui les copines en ont profité pour faire la grasse mat puis nous avons traîné au petit déjeuner un bon bout de temps. 

N.. nous a ensuite entraînées dans son dépôt vente et là vraiment ça ressemblait bien à l'image que je me faisais d'un magasin de fringue sous le régime communiste. Nous n'avons vraiment rien trouvé au goût du jour. Les robes sont en synthétique, fleuries et tristes avec des découpes dignes d'un styliste aviné. Les jeans sont tout sauf classiques et je peux vous dire que la fantaisie débridée ne donne pas de bons résultats sur des tailles 48 à 56.
Sorties de là nous avons pris le train au pont Marguerite direction Szentendre. A 10 kms de Budapest, c'est déjà la campagne et en cette saison avec les arbres dénudés et l'herbe couchée après la neige tout est couleur terre.
Qui a déjà vu le Danube bleu ? Celui là voyait sans doute aussi des éléphants roses...
Je peux vous dire qu'il est vraiment couleur caca d'oie et N.. confirme qu'il a cette couleur en toute saison.

Szentendre est un petit village très pittoresque, une cité ancienne reconvertie dans le tourisme et une destination incontournable pour les tours opérateurs à la belle saison.
Visiblement hier nous étions les seuls visiteuses de la journée et nous avons eu beaucoup de mal à quitter les magasins car les hongroises sont de très bonnes commerçantes, patientes, exubérantes, démonstratives et souriantes. 




Il faisait plus froid que les jours précédents et le vent pinçait dur alors la tentation était forte de se réfugier dans les nombreux magasins de souvenirs. A midi nous avons déjeuner en plein air d'un beignet géant recouvert de crème aigre et de fromage râpé. Même pâte que les churros espagnols, délicieux mais tellement gras, enfin pas trop difficiles à dévorer avec des fausses dents.


 














Au hasard d'une rue nous avons découvert une jolie cour carrée avec des canapés très moelleux en plein soleil. L'endroit idéal pour l' indispensable café, tant pour nous réchauffer que pour faire passer le gigantesque beignet avant d'attaquer la visite de la ville toute en ruelles et escaliers.



Une curiosité : ici les bureaux de poste sont de véritables supérettes vous pouvez y acheter des journaux, des bonbons, des souvenirs et un peu d'épicerie en plus des timbres, des cartes postales, cartes de tél etc. Les boites aux lettres sont rouges et très belles, rien à voir avec nos hideuses boites jaunes.
Le froid est un très bon prétexte, s'il en faut, pour se précipiter dans les pâtisseries. Nous avons craqué devant la plus belle et la plus classe. Pas trop osé prendre des photos mais Stéphanie a quand même réussi à me piéger ainsi que le décor en céramique. 












A la sortie il faisait si froid que nous avons acheté de grandes étoles pour l'une, écharpe pour l'autre et spécialité vestimentaire hongroise pour moi, très large ceinture en jersey à porter sur le pantalon ou la jupe. Triple avantage ça tient chaud, ça rentre le ventre et je ne perd plus mon pantalon. Vive l' interprétation moderne de la ceinture Gibaud !

Autre curiosité : en reprenant le train, le même, pour rentrer vous payez trois fois plus cher qu'à l'aller. A l'aller c'est un contrôleur qui annonce 300 forints par personne, au retour une contrôleuse demande 1000 forints, Niki discute et la dame dit « c'est le Mr qui s'est trompé » nous aurait-il fait une fleur ?
Cela peut vous paraitre exorbitant mais 1€ = 280 Forints. J'ai beaucoup de mal à m'y faire, quand je vois les additions ou les prix avec tant de zéro j'ai l'impression de débourser une fortune. Les pièces ne valant quasiment rien, ils ne rendent pas toujours la monnaie. Pour laisser un pourboire il ne faut pas laisser l'argent sur la table mais dire «  rendez moi sur...(la somme que vous voulez payer) » Pas facile quand on ne parle pas hongrois.

Petite leçon basique de hongrois :

igen (iguène) = oui
nem (nèm) = non
facile, MAIS attendez la suite …

Bonjour = Jó reggelt (yau reguèlt) le matin
mais aussi Jó napot (prononcez yau naupot) dès le milieu de la matinée jusqu'au milieu de l'après midi ensuite Jó estet (yau echtèt) puis pour finir
Bonne nuit : Jó éjszakát [yau éyssacat].
Je peux vous dire que je n'y arrive pas alors moi c'est toujours « Yau naupot »
Merci = (je vous épargne l'orthographe) dites : keuceuneume et rajoutez sépam pour faire beaucoup.

Bon si demain vous êtes capable de me répéter ça sans regarder vous êtes plus forts que moi.
Quand vous essayez de lire une affiche ou un prospectus il n'y a pas un mot qui vous rappelle quelque chose de connu. Parce que même si la prononciation est proche (très rarement) l'écriture est loin de ressembler à ce que vous entendez.

Holnap ! (à demain)

mercredi jour de soins esthétiques

S.. a rendez vous à 10h à la clinique, je l'accompagne avec mon micro pour passer le temps.
Nous prenons maintenant le taxi car ce n'est pas cher et je commence à trainer la patte.
Pour moi, au menu, détartrage et blanchiment, en principe à midi. Pour Stéphanie pose des piliers.
Le monsieur près de moi me dit «  ça va ? - et vous ? - ça va mais très stressé » me répond-t-il, "comme tout le monde" dit une voix dans la salle,  rassurant isn't it ?
Pendant ce temps N.. va rencontrer son directeur de thèse à la fac et si tout va bien nous la retrouvons vers 14h au grand marché pour s'acheter des fruits car nous n'avons pas eu un fruit ou légume cru depuis notre arrivée.

S.. revient de ses soins avec des piliers plus longs que ses dents, un peu l'air d'un vampire. Elle attend pour la prise des empreintes mais s'inquiète fort de ne plus pouvoir manger.

La jeune femme qui m'avait demandé le premier jour si j'avais un devis me le redemande à nouveau. Comme j'avais mon micro je le lui montre. Elle me dit qu'elle pose cette question parce qu'elle a trouvé deux devis dans mon dossier et m'en donne un. En l'examinant je m'aperçois qu'il n'est pas identique au premier, qu'il est daté de lundi et que visiblement il correspond aux soins effectués. Je lui fait constater la différence en lui disant que je m'étonne que l'on ne m'ait pas avertie des nouveaux soins avant ou après qu'il aient été réalisés. Elle le prend très mal, je la rassure en lui disant que c'est encore mieux que ce qui avait été prévu puisque je garde mon vieux pivot et que l'on ne m'en a pas posé un second mais conservé ma dent. Seulement j'aurais aimé avoir été mise au courant ce qui m'aurait permis de comprendre pourquoi ce fut si rapide, ce qui m'avait inquiétée. En discutant elle s'étonne que je n'ai pas eu de consultation préalable, et moi surtout que l'on ne m'ait pas demandé mon accord. Finalement il en ressort que je vais avoir une couronne sur mon vieux pivot, ce dont la dentiste m'avait avertie en séance, et uniquement une couronne sur ma dent cassée ce qui était ma demande initiale mais m'avait été déconseillé à l'établissement du devis.
Comme elle prend très mal chaque remarque je ne cesse de la rassurer sur le côté positif du choix qui a été fait mais je lui explique que le manque de communication m'a crée des inquiétudes inutiles. Bref, pour couper court je pars au détartrage.
J'avais précisé dans mon premier courriel que je demandais un détartrage sous anesthésie car je n'ai plus beaucoup d'émail à la base des dents, il m'avait été répondu positivement. La jeune assistante qui s'apprête à me faire le soin me dit que ce n 'est pas possible car seule la dentiste peut faire des anesthésie et elle n'est pas disponible. Je lui dit que dans ce cas ce sera difficile parce que je vais sursauter sans arrêt, qu'en France on ne peut me le faire sans anesthésie. Elle commence et bien entendu s'en aperçois vite. Grosse discussion en hongrois avec ses collègues pour finalement me donner rendez vous demain à 14H.
Entre temps S... rassurée revient avec de nouveaux piliers mais pas de couronnes provisoires.

Libérées plus vite que prévu nous appelons N.. qui est toujours à la fac, elle nous donne rendez-vous aux halles dans deux heures. Le taxi nous dépose au bout du pont que j'imaginais le plus proche et nous nous trouvons pour la première fois livrée à nous même, sans notre guide et sans savoir vraiment où sont les halles. Pas un passant ne parle français, finalement un monsieur dit parler anglais mais quand je lui demande le «big market» (comment dit-on les halles ?) il reste pantois. Le second comprend mon charabia et nous voilà à bon port. Première chose acheter des bananes ensuite se restaurer.














A l'étage nous trouvons un restaurant où nous allons pouvoir goûter la cuisine hongroise pour la première fois. Goulash de veau, bien entendu avec un verre de vin rouge. Excellent. Tout l'étage est rempli d'échoppes de souvenirs. Particulièrement remarqués les sacs en cuir, les gants de peau d'une finesse remarquable (N.. nous avait dit à Szentendre qu'ils en réalisaient sur mesure pour des célébrités du monde entier tant leur réputation est grande), les chapkas, les pashminas d'importation, et les babioles peintes.
Comme il fait un froid de canard dès que N.. nous a rejointes nous mettons le cap sur un restaurant hindoue où elle a rendez-vous avec Z pour déjeuner.
Partie pour un thé chaud je craque pour un lassi à la mangue...succulent.
C'est un lieu spécial. En vitrine c'est un magasin de produits hindoue : épicerie, librairie, vêtements...en poursuivant c'est un snack, plus loin des vestiaires (en cherchant les toilettes je suis tombée sur un mec à moitié nu  :o) ), au dessus : des cours de yoga ce qui explique ma rencontre précédente.
Nous passons là un bon moment. Quand nous décidons d'aller visiter le musée des arts appliqués il est déjà 18h et nous nous faisons refouler par « une armoire double porte » équivalent ici d'une « armoire à glace » française.
Alors cap sur le pub d'Alice au pays des merveilles.
Trop bizarre !
Pour vous trouver une table enlevez vos chaussures et rentrez dans une armoire, attention il faut se baisser, l'intérieur est tapissé de morceaux de miroirs, ça y est vous êtes passés de l'autre côté du miroir;
Là vous avez un véritable labyrinthe de niches, escaliers, ça part dans tous les sens, on croit qu'il n'y a personne car chaque case est isolée mais finalement tout est plein et nous devons nous contenter du bar. 
Comme il y a la wifi nous nous faisons un festival de clips humoristiques autour d'un thé. Nous sommes pliées de rire toutes les trois au point de contaminer tout les consommateurs qui n'y comprennent  rien.
Il est 20h 30 quand prenant notre courage à deux mains nous nous décidons à affronter le vent glacial pour rentrer.
A l'hôtel nous empruntons un tire bouchon pour ouvrir la bouteille de vin rouge d'Ostoros offerte par le papa de N.. Repas : banane, ships, chocolat et vin rouge sur un minuscule bureau avec nouveau festival d'humour. Pour la seconde soirée les voisins doivent nous maudire. A minuit tout le monde tombe de sommeil. Ayant choisi de passer la dernière à la douche je m'allonge sur mon lit en attendant et là je ne saurais vous dire la suite je viens seulement de me réveiller !

Jeudi 14h 

Nous sommes de nouveau à la clinique dans l'attente de nos soins, la jeune fille d'hier m'évite, refuse de répondre à mon bonjour, tant pis...
Le sourire le plus glamour de Budapest
14h30 on m'enlève mes couronnes provisoires avec beaucoup de mal. Sacrebleu ! leur colle c'est du costaud, j'ai bien cru que tout viendrait avec. L'assistante en est toute rouge à force de tirer dessus. Moi qui avait peur de manger j'aurais pu croquer du nougat . Finalement elle y arrive et je retrouve S.. dans le salon d'attente qui pouffe en voyant mon beau sourire et ne peut s'empêcher de prendre une photo !

PAUSE (ça veut dire un temps d'attente indéterminé)

On m'appelle chez la doctoresse (Cruella entre nous) pour l'essayage des prothèses définitives. A peine bonjour, la miss (entre 55 et 65 ans est en mini robe jaune jonquille, maquillage de maquerelle, rose à lèvre couleur malabar nacré, longs cheveux filasses jaune paille, embijoutée de pacotille, mais voiture de sport rouge devant la porte) m'enfonce deux couronnes à coup de marteau – véridique – et me dit en me tendant une glace « ça vous va ? » Là j'ai senti un froid dans le dos en apercevant dans la glace deux dents de lapin couleur plâtre frais. Au bord des larmes je fais non avec la tête. La matrone me demande « c'est trop long ? » je tente de répondre et plof ! les dents tombent. Elle « Il ne faut pas ouvrir la bouche » vite avant qu'elle me les renfonce j'arrive à dire « la couleur... » «  ce n'est pas définitif, c'est un peu long, à 17h je les pose » et hop! dégage ma fille, au suivant.

Que nenni, j'avais demandé une anesthésie pour le détartrage, je ne veut pas quitter le siège. Elle s'insurge : "vous allez rester anesthésiée 3 heures" – et alors ?
De rage elle me pique partout sans dire pardon comme d'habitude. Je ne peux même pas serrer les dents sous la douleur alors je serre les fesses.

PAUSE

J'arrive au détartrage, l'assistante me dit « cette fois vous n'aurez pas mal ».
Action : un coup de jet d'eau sur le moignon vivant. Vous vous souvenez qu'une des incisives n'a pas été dévitalisée mais réduite à la pulpe (autrement dit aux nerfs) entourée d'une mince couche de dentine circumpulpaire ( je suis savante n'est-ce pas ?).
réaction : saut de 50cm sur le fauteuil. Elle ouvre de grands yeux ? ? Et oui la tortionnaire du bas n'a anesthésié QUE la mâchoire inférieure vu qu'en haut je n'ai que deux vraies dents tout le reste étant prothétique.
Je suis prête à renoncer au détartrage, en tout cas pas question de blanchiment, la torture ça suffit. Elle en convient et très gentiment me confectionne un gros pansement bleu sur le moignon pour l'isoler et le détartrage se passe très bien.

Nouvelle PAUSE, même pas le courage d'aller sur internet pour passer le temps, je prends un cachet pour essayer de calmer la douleur du moignon titillé. Et puis on m'appelle en bas.

Avant la pose des couronnes il faut payer et c'est là que les ennuis commencent :

La jeune fille qui n'a pas voulu me saluer tout à l'heure est au bord des larmes, elle est près de craquer et me présente ses excuses pour hier et vide son sac. Elle n'en peut plus car tout le monde lui tombe dessus me dit-elle. Tout le monde se plaint des temps d'attente, des plannings non respectés, de la doctoresse bordélique et mal aimable, du coordinateur français qui se planque dans son bureau et ne lui transmet pas les dossiers. Je lui répète que je n'ai pas voulu l'agresser hier en lui faisant mes remarques mais qu'elle est notre seul interlocutrice parlant français c'est pourquoi nous passons tous par elle.
Elle me tend la facture, je vais pour sortir ma carte bancaire, panique elle n'est pas dans mon porte carte. Ah j'ai tout ce qu'il ne faut pas : cartes de fidélité Leclerc, Carrefour, Marionnaud, Séphora, Interlaine, Super U, Beauty succes, cartes vitales française et européenne, carte de mutuelle, d'assurance etc. mais aucune carte de quelque banque que ce soit.
J'explique que je croyais avoir mes dents demain et que j'ai du laisser ma carte bancaire à l'hôtel, pourrai-je passer payer demain matin ?

Ah que non ! «  Si vous ne payez pas nous ne posons pas les dents »

Vous avez vu ci-dessus ma bobine, comment rentrer dans cet état, j'arrive à peine à crachotter les mots ?
Une idée, je peux faire un virement de ma banque par internet ? OK
Je prends sa place, génial un clavier azerty, je commence à remplir la demande sur mon compte bancaire et paff ! La Hongrie n'est pas dans la zone euro, pas de virement possible. Je peux envoyer tout l'argent que je veux en Allemagne, Italie, Espagne, Danemark, Pays bas... même le Royaume uni mais PAS la Hongrie, M....de !
- Alors, appelez moi un taxi, je rentre chercher ma carte à l'hôtel.
La tête dans une écharpe, le bonnet jusqu'aux yeux, je pars sans les dents. S.. qui a terminé m'accompagne.
Arrivées à l'hôtel nous retrouvons N.. et toutes les trois nous fouillons les valises, les sacs, les tiroirs, les penderies, les poches et même le frigo vu qu'il m'est arrivé plus d'une fois de retrouver mon téléphone dans le congélateur, mes clefs sur la chaudière et mes lunettes sous le lit .Mais rien de rien, pas de carte bancaire à l'horizon. Panique de chez panique. Une seule solution demander à S.. de payer pour moi, je lui ferai un virement par internet ce soir vu qu'elle est dans la zone euro, ELLE.
Avec son accord et sa carte je retrouve le taxi qui m'attendait toujours en espérant que le peu de forints qui me reste sera suffisant pour payer la course. Au point où nous en sommes je vais peut être devoir le payer avec la carte de S...
Je donne tout ce qui me reste au chauffeur et je rentre payer pour avoir mes dents. On me fait signer un papier comme quoi j'ai reçu des soins et que je suis satisfaite du résultat bien que je n'ai toujours pas mes couronnes, mais j'en tellement assez que je signe sans protester, persuadée que ce sera horrible mais tellement pressée d'en finir.

18h30 PAUSE.

19h à nouveau chez Cruella
Sans un mot pour moi elle parle avec son assistante en hongrois, rit et me secoue ses breloques sous le nez, je serais une poupée de chiffon qu'elle s'en préoccuperait plus. Après quelques coups de marteau elle me dit « levez vous, regardez votre joli sourire dans la glace » je lui demande si je vais avoir mal comme ça longtemps elle me répond « je ne peux pas dévitaliser la dent, je n'ai pas le temps, il faut trois jours » Ben oui madame mais c'est lundi qu'il fallait le faire... Je regarde vite fait dans le miroir, je trouve une tête qui ne me ressemble plus, la couleur et l'aspect des prothèses me paraissent différents de ce à quoi je m'attendais mais vite partir d'ici et si nécessaire tout refaire en rentrant.
  • Vous êtes satisfaite ?
  • oui...
  • Vous reviendrez ?
  • Peut être...
  • Au revoir.
Vite, vite partir d'ici, il est 20h, je n'ai plus un forint il faut que je trouve le TER et le tram sans me tromper pour rentrer à l'hôtel, j'ai super mal aux dents dès que je respire et je pense « qu'est-ce que je suis venue faire ici? » Comme c'est la fête des femmes au dernier moment on m'offre une tulipe pour la route. J'ai pas l'air c... avec ma tulipe d'une main et mon écharpe collée sur la bouche à courir après le TER !

Toutes les femmes que je croise ont une, deux, trois tulipes à la main, je constate qu'en Hongrie la fête des femmes est une réalité. Dites moi combien d'entre-vous ont reçu une fleur (ou un bisou) ce 8 mars ? Pas bezef sans doute. Et quand j'arrive à l'hôtel c'est un vrai bouquet que nous avons réuni à nous trois dans le verre à dent.

Comme je n'ai pas le droit de manger d'ici demain matin je décide de boire.
Pour commencer nous allons finir la bouteille de vin offerte par le papa de N... Puis il y a les échantillons du mini bar mais en consultant les tarifs N.. nous propose plutôt d'aller boire en ville.
Il est 22h et nous renfilons chaussettes, chaussures, ceinture Gibaud, pulls polaires, écharpes, gants, bonnets... tout ce qu'on peut pour affronter le froid avec une rage de dent. N.. dit «  la Palinka c'est le meilleur remède, en route ! »
Métro, tram et nous revoilà dans le destroy café dans le quartier juif. Par rapport à dimanche, quel changement d'atmosphère ! C'est enfumé, bruyant, bondé. Nous faisons rapidement le tour pour S.. qui ne connais pas mais nous ressortons chercher un pub plus tranquille. Premier arrêt un semi-destroy-pub, pas trop plein, pas trop bondé, pas trop enfumé, c'est parfait pour une première Palinka (eau de vie) de coing. N.. qui est végétarienne-bio m'a surprise avec l'alcool. Là plus question de bio ni de régime, il faut boire cul-sec la Palinka à 50° et traditionnellement jeter son verre par dessus l'épaule mais maintenant ça ne se fait plus dans les bistro.
Aussitôt bue, aussitôt changer de crèmerie, c'est la fête des femmes il faut arroser ça. Il est déjà minuit et l'agitation est maximale dans ce quartier fréquenté par les étudiants mais pas de viande saoule ni de violence. Nous mettons le cap sur un « rétro-café » deux rues plus loin. Ambiance plus feutrée, Palinka à la poire suivie de Palinka à la mirabelle, S.. déclare forfait. N... insiste nous sommes le 9 c'est la fête de Fujifi il faut aussi arroser ça alors nous terminons sur une Palinka à l'airelle. C'est un fait que je ne sens plus mes dents, ni mes pieds ni ma tête, alouette !
Au retour nous aurions pu enlever les blousons, les gants, les écharpes, les bonnets et même les pulls avec 50° dans le sang on se croit en plein été.

Nous rentrons à l'hôtel en plaignant une fois de plus les voisins car ce soir nous serons certainement trois à ronfler très fort. A peine arrivées le fou-rire nous tombe dessus en pensant que si S.. ne m'avait pas accompagnée j'aurai fini à la prison des femmes d'Eger qui est très belle d'après N... Elle serait venue m'apporter non pas des oranges mais de la soupe. Et oui ici c'est comme ça, quand quelqu'un risque la prison on lui dit « j'irai te porter de la soupe », signe que les prisonniers sont vraiment très mal nourris.

Nous avons dû sombrer très vite dans un sommeil d'alcooliques après avoir décidé de nous rendre demain matin aux thermes Széchenyi.

« Promis tu nous réveilles à 7h ? »

 
Vendredi matin Széchenyi

Impossible de réveiller S.. et N.. le matin.
7H premier essai, réponse : grognements dissuasifs. Je prends ma douche.
7h 30 nouvel essai – « ouiiiiiiii » . Je fais ma valise.
8h « Si vous voulez vraiment aller aux bains il faut se lever »
S.. s'ébroue, se lève et retombe sur le lit la tête sous l'oreiller.
 N..se retourne sous la couette et met ses écouteurs.
Je tire la chasse d'eau, j'ouvre grand la fenêtre, je claque les portes, je dis « ok on laisse tomber les bains » et là surprise ! elles se lèvent d'un bon, enfilent leurs maillots et en 5 minutes nous sommes au restaurant pour le petit déjeuner.
Vu la situation S.. va aussi devoir avancer les frais d'hôtel, je descend donc demander qu'on nous prépare la note pour midi. Elles me retrouveront à l'accueil.
9 heures, en route pour les bains chauds en plein air, le nec plus ultra de la visite de Budapest. 
Tram, change des derniers euros, tram, tram et nous voici devant les thermes de Széchenyi. 

 
Tickets, vestiaires, un coup d'œil sur les piscines intérieures à la romaine et nous voici grelottantes en maillot de bain traversant l'esplanade jusqu'au premier bassin.

Dur dur de rentrer dans l'eau à 38° quand il fait 4° dehors, alors on hésite entre grelotter et s'ébouillanter, le choix est vite fait plutôt cuire que geler, on y va.
Évidemment je suis la seule qui n'ait pas pied. Dans mon élan je me retrouve la tête sous l'eau, vite je remonte d'une marche et alors là le BONHEUR ! La tête au frais le corps au court bouillon, plus mal aux dents, au dos, aux genoux, au cou et tout et tout... Pourquoi faut-il reprendre l'avion tout à l'heure ?

Mais me direz vous c'est bien beau Budapest, les bains et les châteaux mais ce qu'on veut voir ce sont tes dents !

Et bien j'attends votre visite, c'est gratuit mais attendez vous à payer de votre temps car j'ai encore beaucoup d’anecdotes à vous conter...



2 commentaires:

  1. voila ou je part demain terminer mes soins
    http://www.smilepartner.fr/
    http://fr-fr.facebook.com/smilepartnerfrance/site
    sur le premier site vous pouvez faire une demande de devis il sont très sympa et répondre voir vous téléphoné
    n’hésiter pas a me demander d'autre chose si vous le désirer mais pendant 8 jours je ne suis pas sur de vous répondre car je serais la bas
    ah oui c'est aux Canaries donc en plus soleil garantie et baignade aussi jamais mois de 21 ° en décembre je me suis baigné
    pour le transport je ne sais pas ou vous êtes mais ryanair assure des vols direct pas cher

    salutations

    sympa02

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